lundi 13 janvier 2020

La mode sustainable : est-il trop tard ?



Bienvenue en 2020 ! Un peu en retard, mais bon…
On vient de conclure une décennie marquée à la fois par une démocratisation de la mode dite fast-fashion (pas full démocratique pour ceux qui la produise tho) et un éveil collectif au fait que la planète se meurt ben vite pis c’est pas mal juste de notre faute.

Évidemment, la mode, deuxième pollueur mondial joue un rôle pas full full modeste dans cette destruction intense de la Terre. En réponse à une industrie qui s’en est pas mal permis de tout bord, tout côté (exploitation outrageuse des ressources naturelles, condition de travail pas humaine, infrastructure dangereuse, etc.), plusieurs marques ont exigé des standards en matière de salaire, de sécurité, de matière première et bien sûr d’environnement. Elles ont même créé leur propre catégorie dans le game : le sustainable fashion ou la mode durable.

Mais la question reste. Est-il trop tard pour la mode durable ? Yes baby ! Bien sûr qu’il est trop tard !

·      On crée près de 100 milliards de morceaux de vêtements par année. (Oui ! Tu as bien lu. Pas millions. MILLIARDS !!!) Et le coût de production environnemental du textile est énorme.
·      En moyenne, une personne achète 60 % plus de linges qu’il y a 15 ans et le porte deux fois moins longtemps.
·      En Amérique du Nord seulement, 10,5 millions DE TONS de vêtements jetés se retrouvent au dépotoir chaque année.
·      Seulement, 1 % du textile mondial est recyclé en nouveau textile.
(Toutes les infos viennent du rapport Loved Clothes Last de Fashion Revolution. Ben intéressant… et choquant, vous irez lire !)

En gros, on a déjà créé assez de vêtements pour s’habiller jusqu’à l’an 3307 mi-ni-mum en plus de mettre des pièces à la poubelle tous les centièmes de secondes. Et ça, c’est sans compter la quantité inconnue de vêtementsdétruits, car ils n’ont pas été vendus en magasin.

OK, mais là, qu’est-ce qu’on fait ? C’est bien beau le pessimisme, mais dans la vie, il y a toujours une solution à tout, non… Yes! Et je t’en propose deux en plus !

***Malheureusement, la mode durable ne fait pas partie de la solution du fait qu’il-y-a-pas-mal-trop-de-vêtements-produits puisqu’évidemment, elle produit des vêtements. Et malgré ce que leur marketing vous propose, ce n’est jamais vraiment de l’économie circulaire. Toutefois, je ne dis pas qu’il faut les délaisser, car ils rockent sur une panoplie d’autres critères que je souhaite explorer dans les prochains mois !

1.     Garder son linge
Ben oui toé chose, simple de même. Garde ton linge et porte le plus longtemps. Ce n’est pas juste nice pour ton portefeuille (parce qu’on s’entend que c’est nice pour ton portefeuille), mais pour la qualité de l’atmosphère. En effet, juste en utilisant un vêtement neuf mois de plus, on réduit l’empreinte carbone du vêtement de 30 %, en plus d’éviter d’acheter des pièces franchement trop similaires quelques années plus tard pendant que la première version se meurt bredouille au dépotoir.

2.     L’achat seconde main
L’avantage de l’achat seconde main est qu’il s’inscrit réellement dans un modèle d’économie circulaire. En plus de donner une seconde vie à un morceau, on réduit son empreinte carbone de 82 %. Ce qui a plus que du sens lorsqu’on calcule qu’aucune énergie n’a été dépensée pour le produire (dans sa deuxième vie… on comprend ce que je veux dire.)

J’explorerai plus en profondeur les deux sujets sur ce blogue parce que mon article commence à être un peu long. Nice job si tu t’es rendu jusqu’au bout ! C’est aussi ainsi que depuis plusieurs années, je réfléchis à une façon de concilier ma passion pour la mode au fait que c’est particulièrement destructeur pour notre planète d’avoir cette passion-là. Et je crois avoir trouvé une piste de réflexion que je vous partagerai dans mon prochain article : le style personnel.


Ressources utilisées dans cet article 

LOVED CLOTHES LAST, Fashion Revolution. https://www.fashionrevolution.org/resources/fanzine2/

Soldes, tout doit disparaitre ! Le doc du dimanche.

Timeout For Fast Fashion, Greenpeace.

The Ugly Truth of Fast Fashion, Patriot Act with Hasan Minhaj.

Fortune.

Et évidemment, le fameux documentaire The True Cost (le Cowspiracy de l’industrie de la mode) qui n’est plus sur Netflix et que je ne sais où trouver en ligne… Si vous avez une bonne adresse, gênez-vous pas de me la partager.

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